Les risques d’un long arrêt de travail
Avez-vous déjà fait ce constat ?
Moins vous voyez un ami, moins vous avez de sujets à échanger avec lui ! Ainsi, alors que vous n’êtes pas fâchés, vous allez progressivement perdre le lien et ne plus vous voir.
Il en est de même de la relation entre un collaborateur et son entreprise. Si un salarié s’installe durablement dans l’arrêt de travail, il va progressivement perdre le lien avec l’entreprise, ses collègues, son savoir-faire, ses outils de travail… Le salarié en arrêt de travail va se construire de nouveaux repères, prendre de nouvelles habitudes, sans l’entreprise et sans son travail.
En parallèle, puisque l’arrêt de travail s’éternise, l’entreprise prend elle aussi de nouvelles habitudes. Le collaborateur absent est remplacé. L’équipe s’organise différemment.
L’oubli est réciproque. Progressivement, le lien est en train de se rompre. Attention, danger !
Fort justement, l’Assurance Maladie incite les médecins à prévenir la désinsertion professionnelle. Dans une note conseil concernant l’arrêt de travail pour troubles anxio-dépressifs mineurs, elle préconise un arrêt limité à quinze jours et pose la question explicitement : « La question de la reprise de l’emploi a-t-elle été abordée dès le début de l’arrêt pour prévenir la désinsertion professionnelle ? ».
Les solutions dont vous disposez face à un long arrêt de travail
N’attendez pas ! Dès le dixième jour d’un arrêt de travail long, faites réaliser un contrôle médical. Le médecin contrôleur pourra constater une première évolution de l’état de santé. Et vous disposerez d’une meilleure information sur un risque de prolongation.
Si l’arrêt de travail dure plus de quinze jours, essayez de mettre en place une communication avec votre salarié. A l’instar de la communication que vous instaurez dans un entretien de retour, celle-ci n’est absolument pas culpabilisante ou encore moins intrusive. C’est un échange informel, qui vous permet de prendre des nouvelles de votre salarié en arrêt de travail et en retour de l’informer de ce qu’il se passe dans l’entreprise.
Cet échange peut vous permettre d’imaginer un réaménagement du poste de travail pour faciliter la reprise. Dans ce cadre, vous pouvez également impliquer le service de la médecine du travail.
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